Le haïku est un court poème, né au Japon à la fin du 17° siècle. En Occident, il s’écrit principalement sur trois lignes selon le rythme court / long / court : 5 / 7 / 5 syllabes dans sa forme classique.
Les poètes contemporains peuvent écrire des haïkus sous des formes beaucoup plus brèves encore et même bousculer le rythme.
Le haïku comporte un kigo (mot de saison) qui le lie à la réalité. Un kireji (césure), parfois représentée par un tiret ou ~, marque un silence pendant la lecture, soulignant la tension entre une ligne et le reste du poème. Il présente deux idées (images) juxtaposées.
Il est par excellence la capture de l’instant présent dans ce qu’il a de singulier et d’éphémère, en ce monde où se côtoient permanence et impermanence. Il est peinture de « l’ici et maintenant », de l’ordinaire saisi avec une extrême simplicité afin de restituer toute la poésie de l’émotion offerte aux sens.
Le haïku favorise le lien social, l’écoute et le dialogue. Il véhicule un esprit pacifique et bienveillant.
Par Danièle Duteil et Jean Antonini
Dans la pratique de l’art-thérapie, le poème haïku est intéressant, parce qu’il permet de décrire des choses de manière courte, rapide. Lecteur utilise cette technique pour s’exprimer sa sensation et doit s’écrire rapidement et se lire en une inspiration à haute voix. Il se permet également au lecteur de créer ses propres images, son rêve…ect.
Le haïku comporte l’intérêt de saisir les choses très petites, ainsi que des moments invisibles. Il réclame de l’attention, de la concentration, de la simplicité, de l’humilité, de la fulgurance, de l’humour, il est intemporel.